MenJEZzine

Soutenu par la Région SUD PACA, le projet MenJEZzine, prévu pour une durée de 16 mois, a démarré en septembre 2021 et se terminera en décembre 2022.

Contexte

Le 21ème siècle est le théâtre de la 6ème extinction de masse des espèces, générée et accélérée par l’activité humaine et l’industrialisation. Il est ainsi plus que jamais nécessaire de sensibiliser les personnes à la biodiversité qui les entoure.

Malgré sa superficie relativement réduite, le Liban possède un très haut niveau de biodiversité. Ce sont plus de 2 612 plantes vasculaires qui sont recensées, dont 108 d’entre elles rares ou endémiques. Plusieurs espèces endémiques présentes sur les deux sites identifiés pour le projet, végétales ou animales, sont gravement menacées : genêts, rhododendrons, silènes, vesces, molènes, gesses… Ajoutons à cela la présence des loutres dans le fleuve Nahr al-Kabir constituant la frontière libano-syrienne et passant sur le site de Menjez. Considérée comme une espèce « clé-de-voûte » pour la biodiversité, sa protection nécessite une intervention forte et appropriée.

Forêt de pins dans la zone de Jezzine

Le Liban est également un des pays les plus densément peuplés au monde avec plus de 600 habitants/km2. Il est également le pays ayant le nombre de réfugiés par habitant le plus élevé du globe : plus de 1,5 millions de réfugiés syriens et palestiniens sont comptabilisés. Ces caractéristiques démographiques ont pour conséquence une pression énorme sur les ressources et écosystèmes naturels, ainsi qu’un impact négatif sur la biodiversité.

Objectifs

Dans ce contexte, le projet MenJEZzine se donne pour but de participer à l’éducation à la biodiversité des différents publics utilisant les sentiers de la forêt noire de Menjez et de la forêt de pin pignon de Bkassine, dans le district de Jezzine. Il a pour objectifs de sensibiliser le public à l’importance de la biodiversité, notamment aux espèces endémiques nombreuses dans la région, et de développer des possibilités d’activités d’éco-tourisme pour les acteurs locaux.

Ce projet permettra ainsi une prise de conscience de l’urgence à respecter et à préserver notre environnement. Il pourra aider à orienter les choix des professionnels du tourisme en faveur de meilleures pratiques environnementales mettant en valeur les atouts naturels du territoire. Le but est aussi d’orienter les randonneurs sur les chemins balisés existants ou nouvellement créés, et de les inciter à ne pas abîmer la faune et la flore qu’ils pourront dorénavant identifier sur leur passage.

En outre, des sorties scolaires pédagogiques seront mises en place pour les enfants des classes d’école primaire environnantes. Ces sorties leur permettront de découvrir les caractéristiques du monde vivant, ses interactions et sa diversité. Découvrir la nature directement sur le terrain leur permettra d’apprendre à l’apprécier et la respecter.

Le Nahr al-Kabir, à Menjez

Partenariats

Outre l’AIFM, le projet implique la Lebanon Reforestation Initiative (LRI), une ONG dont la mission est d’optimiser la gestion des forêts libanaises en travaillant avec les communautés locales et le secteur privé. Deux communes sont également impliquées depuis le début du projet.